LA MAP: le 23 Octobre 2016
Les élections législatives du 7 octobre et leur impact sur la vie politique au Maroc, ont été au centre d’une rencontre-débat organisée, samedi soir, au centre culturel marocain « Dar Al-Maghrib » à Montréal.
Lors de cette rencontre, les intervenants ont mis en exergue les conditions de transparence et de neutralité ainsi que le climat sain et la normalité ayant marqué le déroulement du scrutin législatif, le deuxième du genre à être organisé au Royaume dans le cadre de la Constitution plébiscitée en 2011.
La bonne tenue de ces élections, ont-ils affirmé, reflètent sans ambages le choix irréversible fait par le Maroc pour la consolidation de l’édifice institutionnel, des fondements de l’Etat de Droit et le renforcement de son processus démocratique et politique, mené sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un contexte régional très agité dû aux effets et répercussions du « Printemps arabe ».
Ils ont, en outre, indiqué que le Maroc, résolument engagé dans la consécration de la pratique démocratique, a accumulé de grands acquis en la matière, notamment à travers une forte implication des jeunes et des femmes dans l’action politique, ajoutant que le bon déroulement de ces échéances électorales renforcent la place du Royaume en tant qu’exemple « éclatant » et « modèle de référence » dans son environnement régional arabo-africain, comme en témoignent les réactions des observateurs internationaux et des principales capitales mondiales.
Les intervenants ont, aussi, relevé que le scrutin du 7 octobre a donné lieu à une nouvelle recomposition du paysage politique national, marqué par une bipolarisation partisane, notant que les résultats de ces Législatives ont renforcé la place de deux partis, qui représentent cette bipolarité, à savoir le Parti Justice et Développement (PJD) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM), qui se démarquent largement en tête par rapport aux autres formations politiques qui étaient en lice.
Abordant le taux de participation qui a atteint 43 pc, ils ont souligné que l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et les pouvoirs publics sont appelés à mener une profonde réflexion quant aux actions et moyens susceptibles de promouvoir la participation des citoyens aux prochaines échéances, tout en mettant en relief la participation massive des populations des provinces du sud à ce scrutin.
S’agissant de la représentativité des femmes au sein de l’Hémicycle, ils ont fait remarquer que la nouvelle Chambre des Représentants comptera 81 députées (21 pc) sur un total de 395 sièges, contre 67 députées en 2011 (17 pc), soit une amélioration de représentativité de 4 points de plus par rapport à il y cinq ans.
Ils ont, par la même occasion, insisté sur la nécessité de favoriser la présence de la femme dans la vie politique nationale et de renforcer davantage leur représentativité, avec pour objectif ultime l’égalité homme-femme comme le stipule l’article 19 de la Loi fondamentale qui souligne que « l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ».
Les intervenants ont, par ailleurs, évoqué la question de la représentation parlementaire des membres la communauté marocaine à l’étranger, affirmant que l’article 17 de la Constitution stipule clairement que les Marocains du monde « jouissent des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d’être électeurs et éligibles » et « peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales ».