«portes du Maroc» en vedette à « Dar Al-Maghrib »

«portes du Maroc» en vedette à « Dar Al-Maghrib »
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Par: Hassan Elamri

La splendeur et l’authenticité des «portes du Maroc» sont en vedette au Centre culturel marocain «Dar Al-Maghrib» à Montréal, à l’occasion d’une exposition-photo de l’artiste-photographe québécoise, Martine Michaud, dont l’inauguration a eu lieu, jeudi soir, en présence de plusieurs personnalités, d’amoureux des arts et de membres de la communauté marocaine.

A travers cette exposition, qui se tient jusqu’au 30 septembre sous le signe «Sésame : Les portes du Maroc», les férus de l’art de la photographie pourront ainsi admirer des portes «ouvertes ou fermées» du Maroc, qui continuent d’intriguer et de fasciner Martine Michaud à plusieurs égards, outre son intérêt pour les couleurs, les formes et les textures de ces motifs architecturaux.

Ces œuvres photographiques, qui témoignent du grand talent de cette artiste éprise du Royaume, de ses magnifiques paysages, de ses lumières, de ses couleurs, de son artisanat, de sa convivialité et de la chaleur humaine qui s’en dégage, invitent à un véritable voyage dans le temps et à travers l’histoire de ces simples ou imposantes portes, qui font partie du patrimoine culturel et civilisationnel authentique marocain.

En effet, lors de ses séjours passés dans le Royaume, Mme Michaud a tenu à immortaliser, à travers différents clichés, une multitude de portes des villes de Fès, Rabat, Essaouira et Marrakech, ainsi que celles situées dans des contrées ou kasbahs berbères.

«De Fès à Rabat, à Essaouira, à Marrakech ou sur la route berbère, j’ai contemplé et photographié une multitude de portes, qu’elles soient usées, délabrées ou richement décorées. Leurs motifs floraux, leurs couleurs vives ou le travail raffiné des artisans de bois contribuent à créer cet environnement visuel saisissant et si unique au Maroc», affirme-t-elle dans une note de présentation de cette exposition, organisée dans le cadre de la 2ème édition des Journées du Maroc au Canada.

Pour cette artiste passionnée, les photos choisies pour l’exposition permettent aux visiteurs d’admirer la diversité visuelle de ces portes du Royaume et de faire, eux aussi, partie de ce voyage imaginaire.

Outre le fait de valoriser l’architecture traditionnelle du Royaume et de contribuer à la préservation d’un patrimoine séculaire, l’œuvre artistique de Martine Michaud raconte aussi, selon le directeur de Dar Al-Maghrib, M. Jaâfar Debbarh, cette diversité culturelle marocaine aux différents affluents, l’atmosphère accueillante et chaleureuse de ses beaux paysages et l’intensité de ses lumières.

«Au-delà du regard original qu’elle jette sur le Maroc, et tout l’amour qu’elle exprime pour le Royaume à travers l’objectif de son appareil photo, Martine Michaud incite à travers ses œuvres à la réflexion : des portes fermées, des portes à ouvrir, des portes ouvertes. L’artiste cultive à travers ses photos la dualité entre le visible et l’invisible, entre une relative transparence et une opacité assumée et donne à notre imaginaire un bout de réel à ronger, comme dirait le philosophe Jean Paul Sartre», explique-t-on dans une note de présentation de cette exposition, qui a été initialement présentée au Québec par le Musée de la photographie de Drummondville au printemps 2012.

Le Commissaire de cette dernière exposition, Jean Lauzon, également fondateur et directeur dudit Musée avait écrit que «Martine Michaud nous offre une série de portes aperçues de manière frontale, en nous précisant qu’elle ne choisit que les portes qui s’imposent à son regard».

«De celles-ci, Mme Michaud suggère qu’elles ont en commun d’offrir une infime ouverture sur ce que les habitants de ces lieux souhaitent dévoiler d‘eux-mêmes, tout en conservant, conséquemment, certains secrets», avait-il précisé.

Et de relever que «Ce face-à-face proposé en vis-à-vis de ces portes nous oblige à les considérer en quelque sorte pour elles-mêmes, tout en pouvant sans peine admettre qu’il n’est pas possible d’oblitérer complètement leurs fonctions».

Née au Nouveau-Brunswick, Martine Michaud, qui vit à Montréal depuis 1970, a fait des études en sociologie, en lettres et en chant classique, pour ensuite enseigner la littérature et le théâtre au niveau collégial.

Dans les années 1980, elle se donne entièrement à la scène, comme chanteuse et parolière du groupe rock opératique «Flash Cube», et son concert multimédia «Kâ» lui vaut le «Félix» de la mise en scène en 1989.

Elle s’investit ensuite dans le domaine des affaires comme présidente d’une PME montréalaise spécialisée dans la création de logiciels. Elle devient aussi l’éditrice d‘un magazine web leader dans son domaine.

Se consacrant exclusivement à la photographie et aux arts visuels depuis 2007, elle s’intéresse plus particulièrement aux collectivités ayant conservé des cultures nationales fortes en dépit de la mondialisation.

Sa production comprend d’ailleurs des reportages, des portraits ainsi que des photos-compositions plus abstraites réalisées en chambre noire numérique. Ses œuvres signées «Mishô» sont régulièrement présentées au public dans le cadre de plusieurs expositions individuelles ou collectives.

Inlassable voyageuse, Martine Michaud est également l’auteure de deux récits photographiques : «Bhoutan, lotus et dragon» paru en 2014 et «Héritières de Bouddha, à la rencontre des nonnes Shéchèn du Bhoutan» au printemps 2017.

Elle est aussi membre de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN), ainsi que de l’Union des Artistes (UDA).

MAP

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