Montréal (MAP)- Une exposition de photos de l’artiste-photographe montréalais d’origine roumaine, Radu Juster, dédiée à la beauté des paysages naturels pittoresques du Maroc et aux différents aspects de la vie dans le Royaume, a eu lieu vendredi soir, au centre culturel marocain Dar Al-Maghrib à Montréal.
Initiée sous le thème «Maroc : Entre terre et ciel», l’exposition, organisée en partenariat avec l’association «Vues d’Afrique», propose au public de découvrir du 3 au 30 juin, plusieurs clichés, en couleurs et en noir et blanc, d’espaces, de lieux et de paysages marocains connus pour leur beauté et aussi fascinants et magiques les uns que les autres, immortalisés à travers ces photos où le temps semble suspendu.
Architecte de formation et passionné par diverses facettes des arts visuels, Radu Juster, un artiste en constante quête de défis créateurs, est engagé depuis plusieurs années dans une exploration approfondie de l’immense potentiel qu’offre l’univers de l’image numérique dans ses variantes infinies.
En effet, en 2014, l’artiste part à la découverte du Maroc, porte d’entrée de l’Afrique. A dos d’âne et de dromadaire, à travers les pistes poussiéreuses, au détour des chemins escarpés, à l’ombre d’un oued, d’une palmeraie, entre col et dunes de sable, Radu Juster plonge au coeur d’un Maroc magique, doté d’innombrables trésors naturels.
Il est ainsi saisi par les changements abrupts de décors alors que l’oeil averti du photographe qu’il est, capte une palette infinie d’émotions, de couleurs et d’espaces.
Outre l’immensité des majestueuses montagnes du Haut Atlas, les gigantesques falaises aux couleurs cannelle et safran, les sentiers centenaires, les Kasbahs et villages érigés de roches et de terre dans une étendue aride, et les chalutiers «Blues» de Mogador, l’artiste-photographe transporte le public vers le monde des caravaniers et des expéditions sahariennes et l’invite à un voyage au coeur de l’âme de l’infini désert et des dunes de sable doré.
Epris de voyages et de découvertes, la démarche photographique de Radu Juster, un artiste de vaste culture et en pleine maîtrise d’une panoplie d’outils de traitement d’images, s’articule autour de ses « pérégrinations » et est axée sur les rencontres, les espaces, les lieux et la présence humaine qui les habite, une présence génératrice de sens et d’émotion dans une diversité de contextes.
Pour cet artiste très fasciné par l’époustouflante beauté des décors naturels dont jouit ce Maroc millénaire, la facture de son œuvre photographique est rarement la résultante d’une impulsion d’un moment ou du hasard : Radu Juster, soucieux du détail, s’applique à choisir soigneusement ses angles, ses cadrages et son décor pour saisir ce qui le préoccupe : « l’intériorité de l’être».
Toujours en quête de l’insaisissable et de l’invisible, il guette l’instant où en un clic, «l’inénarrable» devient, selon lui, un récit numérique d’émotions et de découverte.
De retour à Montréal, vient pour lui le moment critique de l’ »après click » -deuxième volet de l’acte de création. L’image telle que vue par la lentille de l’appareil photo évolue à coups de pinceau numérique. L’intervention de Radu Juster, qui bâtit ses images, s’inscrit elle au-delà des simples ajustements chromatiques, de tonalité et de contraste.
En effet, chaque action qui précède la capture d’image est réfléchie, de même que le choix de l’échelle et du matériel d’impression deviennent des facteurs déterminants qui permettront de donner une nouvelle profondeur à l’œuvre, soit en associant au montage des différents plans sur panneaux de bois des images complémentaires, ou en alliant contemporanéité et tradition en un contraste harmonieux par impression sur acrylique.
Originaire de Bucarest (Roumanie), Radu Juster a étudié l’architecture à Paris et à Montréal. En parallèle à sa carrière d’architecte dans l’équipe du bureau de planification de l’Université McGill, il pratique ses passions premières : photographie, scénarisation et réalisation de courts métrages et d’outils multimédias éducatifs.
Ses photographies ont été exposées au Canada, notamment à Montréal, aux Etats-Unis et en Tunisie, au Musée du Bardo, et ont remporté des prix, alors que plusieurs de ses films ont été présentés dans de nombreux festivals en Allemagne, France, Suisse, Australie, États-Unis et au Canada.(MAP)