La nouvelle politique africaine du Maroc hautement saluée lors d’une conférence internationale à Montréal
Ils ont aussi mis en exergue, dans le cadre de plusieurs panels, la démarche volontariste du Maroc et son leadership sur les plans régional et continental ainsi que l’intérêt crucial qu’il accorde à la consolidation de ses liens avec les Etats africains, soulignant que le Royaume représente aujourd’hui un modèle et un symbole de la coopération Sud-Sud multidimensionnelle exemplaire, solidaire et agissante, à la faveur d’une vision Royale perspicace pour établir un modèle de co-développement fructueux et de partenariat mutuellement bénéfique.
Au cours de cette conférence, à laquelle ont pris part notamment plusieurs membres du corps diplomatique et consulaire africain au Canada, des universitaires, des experts économiques canadiens, et des représentants de banques marocaines, de la société civile et du secteur privé, les panélistes ont mis l’accent sur les multiples visites Royales effectuées par le Souverain dans de nombreux pays africains, lesquelles ont été couronnées par la signature de plusieurs accords de coopération et le lancement d’une multitude de projets, ce qui illustre parfaitement l’engagement infaillible du Maroc en faveur de la dynamisation et du renforcement de ses relations tous azimuts avec les pays du Continent.
Les intervenants ont, dans ce cadre, salué la diplomatie économique audacieuse, innovante et dynamique du Maroc en Afrique, tout en mettant en avant le positionnement stratégique du Royaume qui peut jouer le rôle de relais entre le Canada et l’Afrique pour favoriser une coopération triangulaire très fructueuse dans les années à venir.
Ils ont également souligné l’ancrage africain du Maroc, ainsi que les relations séculaires liant le Royaume et l’Afrique subsaharienne, et mis en avant les fondements spirituels et socioculturels de la nouvelle politique africaine du Maroc ainsi que les perspectives de l’intégration régionale en Afrique dans un monde en pleine mutation.
Abordant les leviers de développement de la coopération triangulaire « Maroc-Canada-Afrique », ils ont appelé le pays nord-américain à s’orienter davantage vers l’Afrique qui, grâce à ses énormes potentialités, ses ressources humaines et sa croissance économique exponentielle, deviendra dans les prochaines années l’un des piliers de l’économie mondiale, et à tracer la voie d’un partenariat solide avec les pays africains.
Au terme de cette conférence, la parole a été donnée à M. Saramady Touré, ambassadeur de la République de Guinée au Canada et représentant du chef de l’Etat guinéen et président en exercice de l’Union Africaine (UA), M. Alpha Condé, qui s’est félicité du retour du Maroc à sa place naturelle au sein de l’UA, précisant que l’absence du Royaume, l’un des pays membres fondateurs de l’Organisation panafricaine, ne l’a pas empêché de continuer à développer ses relations bilatérales et multilatérales de façon exemplaire avec l’Afrique subsaharienne.
Il a, dans ce sens, tenu à saluer, au nom du président Alpha Condé et du groupe des ambassadeurs africains à Ottawa, le peuple et le gouvernement marocains, et plus particulièrement SM le Roi Mohammed VI qui est aujourd’hui l’un des grands leaders du Continent.
M. Touré a, en outre, plaidé pour une mise en œuvre pratique et pragmatique des idées émises lors de cette rencontre et d’en assurer le suivi, relevant que l’Afrique aura un poids très important dans les décennies à venir à la faveur d’un contexte empreint d’un afro-optimisme et d’un afro-réalisme.
De son côté, Zakaria Aboudahab, professeur des relations internationales et vice-doyen à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, a souligné la richesse des discussions qui ont permis de jeter des regards croisés sur les relations Sud-Sud, Nord-Sud et la coopération triangulaire « Maroc-Afrique-Canada » pour développer des partenariats novateurs et mutuellement avantageux et favoriser l’émergence d’une Afrique unie et prospère.
Il a affirmé que les pays africains doivent également partager leurs expériences, apprendre les uns des autres, et s’approprier le développement du Continent, d’où l’impératif de fédérer les énergies pour la formation des ressources humaines, et de conjuguer les efforts aussi bien au niveau des Etats et des institutions bilatérales et multilatérales que des groupements et communautés économiques régionaux.
H.EL AMRI (MAP)